Prénom : Guy Age : 60 ans Ville : St-BRIEUC
Profession : retraité Opéré à RENNES en juin 1993

 

 

Mes premières crises ont commencé vers l'âge de 14 ans, à la puberté. Au début c'était surtout des absences, à la maison en classe ou avec les gens. Puis il y a eu les convulsions la nuit. Mes parents qui avaient fait peu d'études étaient effondrés. Par le médecin de famille j'ai été mis en relation avec le Dr KERFRIDEN qui m'a suivi pendant toutes mes études. J'ai redoublé ma première & ma terminale mais j'ai quand même réussi à avoir mes 2 bacs, avec mention dans les années 65/66. Ensuite c'est le Dr DE GRISSAC qui a pris la suite de son beau-père et qui me suit toujours. C'est grâce à lui que j'ai pris contact avec l'équipe du professeur CHAUVEL à Pontchaillou (Rennes).
Plusieurs fois j'ai été hospitalisé à Rennes pour la recherche et l'étude de la maladie. J'ai subi deux interventions, une en Octobre 92 au cours de laquelle on m'a implanté 8 électrodes dans la boîte crânienne et ils ont étudié les crises. En juin 93 j'ai subi la 2e intervention. J'avais alors 47 ans. Entré au bloc opératoire vers 7h30 le matin, j'en suis ressorti vers 14H. J'ai été opéré par le professeur SCARABIN, neurochirurgien. L'opération a été une réussite pour moi et pour toute la famille. A cause de la maladie je n'ai pas fait de service militaire, je n'ai pas pu conduire et obligé de faire un métier de bureau pour travailler assis (je me laissais tomber au cours des crises)
J'ai quand même réussi à me marier et à avoir 4 enfants tous en bonne santé.
Aujourd'hui beaucoup de choses ont changé à la maison puisque papa conduit comme tout le monde. J'ai pris aussi plus d'assurance surtout en public.
Je continue à prendre du TEGRETOL, un peu plus le soir puisque la nuit et le sommeil sont plus propices à mes crises. Avec beaucoup d'hygiène de vie je m'en tire bien. Le jour, je suis enfin un peu comme tout les gens que je fréquente. Plus aucun risque que ça se produise en public. Je n'ai plus cette épée au-dessus de la tête. Je voudrais dire à tous ces malades qui hésitent encore: il ne faut plus hésiter, il faut aller de l'avant. Mais je crois que j'avais aussi un avantage sur beaucoup, celui d'avoir derrière moi une épouse formidable bien consciente de la maladie et 4 beaux enfants qui ont tous réussi et pour lesquels je crois que je retournerais s'il fallait recommencer...

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