Lorsque j'avais 3 ans j'ai eu une méningite suite à une complication de rougeole. La conséquence a été l'épilepsie, et les crises étaient presque tous les jours et jusqu'à dix en une journée.
J'ai connu comme certains l'humiliation, la moquerie qui m'ont totalement fait perdre confiance en moi. Le piano était déjà mon meilleur ami car c'est le seul endroit où je n'ai jamais eu de crises et il était en quelques sortes mon refuge.
Quand j'ai appris que l'opération était possible, j'attendais ce jour avec impatience. Aucune crainte, aucune inquiétude ne m'est passé par l'esprit au sujet de l'opération car j'avais une confiance absolue envers le chirurgien et je voyais en grand le mot indépendance au bout du tunnel, ce qui avait toujours été mon rêve.
Cela peut paraître bizarre mais depuis ce jour j'ai pu réaliser mes rêves comme mon premier appartement, mon premier emploi ou mon permis de conduire, et le fait d'avoir été malade fait que je profite de choses qui aux yeux de certains sont ordinaires et banales.
Je me souviendrais toujours de la première fois où j'ai pu aller me baigner seule à la mer. C'était le bonheur pour moi.
Aujourd'hui le piano est toujours mon meilleur ami car je l'enseigne dans une école de musique.
Je suis maman d'un petit garçon et en prénom il a celui du chirurgien sans qui je n'aurais pas pu avoir tout cela.

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