Prénom : Marie Age : 32 ans Ville : NEUILLY-sur-SEINE
Profession : fonctionnaire Opérée à PARIS en mai 2001

 

 

C’est à l'âge de sept ans que j'ai eue ma première crise. J'étais atteinte du petit mal. Mes crises commencées toujours par une sensation de vertige, ce qui présageait une absence. Elles arrivaient souvent lorsque j’étais en état de stress, d’angoisse.
Elles duraient la plupart du temps, de 10 à 20 secondes selon mes proches. Je pouvais répondre à des questions en balbutiant des propos incohérents, ou avoir une gestuelle d’automate.
Leur fréquences étaient assez variables, cela allait jusqu'à 15 par jour suivant mon état. Je pouvais en avoir tous les jours pendant une semaine ou ne plus en avoir pendant 2 à 3 mois.
Rivotril, Tégrétol, Neurontin, Phénobarbital, Dy-hidan étaient les traitements prescris par mon médecin. Mais toujours des absences, cette maladie résistait à tous ces médicaments.

J'ai eu pas mal de difficultés lors de ma scolarité, dues en grande partie à des problèmes d’attention, de mémorisation. J'ai passé mon permis de conduire à dix-huit ans, sans faire mention de ma maladie. Sur mes 13 années de conduite j'ai eu beaucoup de malaises au volant, mais étant averti avant l’absence, je me suis toujours arrêté et je n'ai jamais eu d'accident.
J’ai trouvée un travail, je me suis mariée, j'ai eue deux enfants en parfaite santé.

En novembre 99, suite à une mutation, j’ai changée de domicile. Je me suis rapprochée d’un neurologue, et j’ai rencontrée le docteur BOURDIN. Il me parle de l’opération.

En janvier 2001 je passe un EEG sur plusieurs jours. Seule dans une chambre, devant des caméras, sevrée de mon traitement, on va essayer de filmer une crise. Deux crises, une partielles simples et une partielle complexe seront enregistrées. Les médecins mettront en évidence que le départ des crises se situerait au niveau du lob temporal droit. Je serais donc opérable.

Le 15 mai je rentre en neurochirurgie. L’opération à lieu le 17. Après une anesthésie générale, le chirurgien va effectuer une lobectomie temporale droite, soit la suppression de la zone temporale droite du cerveau. Il va faire une ouverture d’environ 15 cm, partant du bas de l’oreille jusqu’au dessus du front, en passant par le cuir chevelu. L’opération durera presque 7 heures.

En salle de réveil, j’ai repris connaissance avec un mal de tête insupportable. J’avais l'impression qu’un rouleau compresseur m’avait roulé sur la tête. J’aurais besoin de calmants pendants plusieurs jours.

Je sortirais de l'hôpital cinq jours seulement après l'opération, suivis d’un mois en maison de repos, avant de rentrer chez moi.
Neuf mois passeront sans avoir une crise. En accord avec le professeur, je vais commencer le sevrage de mon traitement.

Un an plus tard, mon traitement n'est plus que d'un quart de Rivotril par jour. Je n'ai plus eue de crise depuis l'opération, ma mémoire à l’air de s'être améliorée, et j’ai l’impression d’avoir l’esprit plus vif. J'ai encore des fourmillements de temps en temps au niveau de la tempe, mais il devrais s’estomper au fil du temps.

J'ai retrouvée une joie de vivre et j’ai envie de profiter de chaque instant de la vie, de positiver d’entreprendre, de vivre à fond.
Je voudrais te dire, à toi qui lis ces lignes, que si tu es épileptique, garde espoir, car les progrès réalisés dans le domaine de la neurochirurgie et de la médecine en général, ne peuvent qu’insister à l’optimisme. Encore merci à tous ces spécialistes pour le renouveau qu’ils peuvent nous offrir.

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